Cette semaine a été marquée par deux événements importants dans la scène sportive en Espagne, où je vis cette année : les deux plus prestigieux clubs de football du pays, et éternels rivaux, le Real Madrid et le FC Barcelone, se sont affrontés... deux fois dans la même semaine ! La première fois, c'était samedi, dans le cadre de la Ligue espagnole. Et la deuxième, hier soir, en finale de la Copa del Rey, la Coupe d'Espagne des clubs. Les rencontres Real-Barça, surnommées "El clasico", sont toujours un événement national en Espagne, parce qu'au-delà des deux clubs c'est la rivalité entre l'Espagne castillane, attachée à Madrid et au Roi, et les nationalismes régionaux, notamment le nationalisme catalan qui monte de plus en plus, qui s'expriment sur le terrain. Et moi, j'ai eu la chance de vivre ça en live !!! Et de le regarder, avec un groupe d'espagnols composé de fans des deux équipes !!! Autant vous dire que l'ambiance était énorme ! Samedi, les deux équipes se sont séparées sur un score nul de 1-1, après des buts de l'Argentin Messi pour le Barça et du Portugais Cristiano Ronaldo pour le Real. Hier soir, après une interminable attente, c'est le Real qui s'est assuré le titre de Champion d'Espagne cette année, en prenant l'avantage dans les prolongations grâce à un magnifique but de la tête de Cristiano Ronaldo.
Et j'ai voulu profiter de l'occasion pour vous parler de deux joueurs, qui jouent chacun dans un de ces deux grands clubs, mais même s'ils sont adversaires sur le terrain, ils partagent quelque chose de bien plus important...
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Il s'agit de Ricardo Izecson dos Santos Leite Kaká et d'Adriano Correia. Ces deux joueurs ont deux points communs. Tout d'abord, ils sont tous les deux Brésiliens et jouent dans leur équipe nationale, le premier comme milieu de terrain offensif, le second comme défenseur. Et le deuxième point commun : ils sont tous les deux chrétiens.
Champion du Monde avec le Brésil en 2002, Ballon d'Or en 2007, Kaká est considéré comme un des meilleurs footballeurs actuels au monde, même s'il a un peu baissé de niveau ces dernières années, notamment à cause de la percée d'autres stars plus jeunes, comme Messi et Cristiano Ronaldo. Son parcours est assez atypique par rapport à celles d'autres stars du football brésilien : né dans la capitale Brasilia dans une famille de la classe moyenne aisée, d'un père ingénieur et d'une mère enseignante, arrivé à Sao Paulo à l'âge de 7 ans, il n'a jamais connu les favelas, banlieues pauvres où beaucoup de ses coéquipiers, dont le fameux Ronaldo, ont tiré leurs premiers ballons. Comme ses parents sont chrétiens, il entend parler de Dieu depuis tout petit, et c'est à l'âge de 12 ans qu'il décide que cette foi de ses parents sera aussi la sienne. Mais sa foi sera durement éprouvée quand à 18 ans, il se casse une vertèbre lors d'un accident de plongée, une blessure qui compromet gravement son avenir sportif. Heureusement, alors que les médecins craignaient qu'il serait peut-être paralysé à vie, il guérit totalement et atteint quelques années plus tard les sommets du football. Pour Kaká, ça ne fait aucun doute : c'est Dieu qui l'a sauvé.
Alors, à partir de là, c'est décidé : sa carrière sera consacrée à rendre gloire à Jésus et il utilisera sa célébrité pour le faire connaître. En peu de temps, il devient l'apôtre des terrains de football, l'icône de tous les footballeurs qui ont Jésus dans leur vie. Lors de la victoire du Brésil à la Coupe du Monde de 2002, après la finale dans laquelle il a brillé, il jubile, rit, crie, enlève son maillot... et fait voir à tout le stade, et aux caméras de télévision du monde entier, le T-Shirt qu'il portait en-dessous, sur lequel est écrit : "I belong to Jesus" Les réactions vont abonder, ça plaît ou ça ne plaît pas, mais maintenant le monde entier le sait : Kaká appartient à Jésus. Et ça devient une habitude : de plus en plus de footballeurs chrétiens, surtout brésiliens parce qu'il s'agit d'un peuple avec une culture très extravertie et expressive, commencent à porter des vêtements avec un message de foi en-dessous de leurs maillots, qu'ils exhibent à leur public lorsqu'ils marquent des buts pour partager avec eux leur foi.
Kaká a très à coeur de partager sa foi avec ses fans. Sur ses pages Facebook et Twitter, il poste régulièrement de courts messages de réflexion spirituelle, et il met un point d'honneur à toujours répondre personnellement à ses fans s'ils ont envie d'en savoir plus sur ce qu'il croit. Mais les fans ne sont pas les seuls à avoir besoin de Jésus, les autres footballeurs aussi. Ici, le témoignage de Kaká commence par sa discipline sur le terrain, il refuse de tricher, garde son calme quelles que soient les circonstances. Et quand les autres voient ça, ça les interpelle. Et souvent, des footballeurs viennent lui poser des questions sur sa foi, lui parlent d'eux, de leurs problèmes, et demandent ses conseils et ses prières. Pendant qu'il jouait à l'A.C. Milan, Kaká a demandé à tous ses fans chrétiens de prier pour Andreï Shevshenko, la star ukrainienne qui apparemment lui posait très souvent beaucoup de questions sur sa foi en Jésus. Et depuis qu'il est au Real Madrid, son amitié très proche avec le jeune joueur portugais Cristiano Ronaldo, connu pour son talent exceptionnel mais aussi pour son sale caractère, son manque de discipline et son orgueil, sur le terrain comme dans la vie, a été abondamment commentée, et beaucoup, dont moi, pensent que si Cristiano Ronaldo s'est effectivement beaucoup calmé depuis son arrivée au Real, c'est en grande partie grâce à l'influence positive de son "grand frère" brésilien.
Alors que Kaka vieillit, et sait que ses meilleures années sportives sont sur le point de se terminer, il pense à l'après-carrière : il a pour projet de devenir... pasteur !
Adriano Correia (à ne pas confondre avec son homonyme et coéquipier dans l'équipe nationale brésilienne, l'avant-centre Adriano Leite Ribeiro qui est lui aussi chrétien) est un joueur plus jeune, plus modeste, mais néanmoins talentueux. Il est arrivé au Barça cette saison, suivant les traces de son ami et mentor Daniel Alves. Doté d'un physique impressionnant, il est aussi ambidextre, ce qui est un grand atout sur le terrain. Et, comme un autre défenseur brésilien qui est passé au Barça quelques années avant lui, Edmilson, il est également chrétien et veut baser sa vie, et sa carrière de footballeur, sur sa foi. Jouer dans un club aussi prestigieux que le FC Barcelone est pour lui la réalisation d'un rêve... et il répète à longueur d'interviews qu'il remercie Dieu qui l'a rendu possible.
Les footballeurs brésiliens et Dieu, c'est toute une histoire. Parce que le Brésil, c'est tout simplement la première nation du football au monde, même si son équipe n'est actuellement pas au sommet de sa gloire, et parce qu'il s'agit d'une nation avec énormément de chrétiens, dans laquelle la foi chrétienne a une très grande influence. Et surtout parce que les footballeurs brésiliens qui sont chrétiens n'ont pas peur de le montrer. Outre les joueurs évoqués dans cet article, il y en a encore beaucoup d'autres, les plus connus étant l'ex-gardien de but Claudio Taffarel, le meilleur défenseur central du monde Lucio, le défenseur Cafu (joueur le plus capé de l'histoire du football brésilien), Jorginho (surnommé "l'évangéliste de la Bundesliga" pendant sa carrière au Bayern de Munich), le milieu de terrain offensif du club de Hambourg en Allemagne Zé Roberto, etc. Et en Europe, plusieurs des stars du ballon rond qui font le plus parler d'eux pour leur foi sont souvent d'origine brésilienne eux aussi : en Allemagne, l'attaquant Kevin Kuranyi qui est né au Brésil de parents diplomates allemands ou l'international Cacau, brésilien naturalisé allemand ; en Espagne, le milieu de terrain d'origine brésilienne Marcos Senna, champion d'Europe en 2008 et nommé meilleur joueur de la compétition (mais malheureusement absent du Mondial 2010 pour blessure). Mais penser qu'il n'y a que les Brésiliens qui parlent de Dieu sur le terrain de sport, ce serait très incomplet. Plus proche de chez nous, en Europe, il y a les internationaux allemands Marco Bode, Arne Friedrich, Gerald Asamoah, Patrick Owomoyela, le gardien Marco Rose ; en Italie, le défenseur de l'équipe nationale Nicola Legrottaglie (A.C. Milan) ; en Angleterre, plusieurs ; en Espagne, Juan Carlos Valeron (Deportivo la Corogne) ; au Portugal, le milieu défensif retraité José Luis Vidigal... En Asie, il y a les Coréens Lee Won Yae, Du Ri Cha et Lee Youn Po (Tottenham). En Amérique, à part le Brésil, on peut citer José Chamot en Argentine, Edinson Cavani en Uruguay, l'avant-centre Winston Antonio Parks au Costa Rica, le meneur de jeu équatorien Ivan Kaviedes, le Colombien Yesid Trujillo, ou bien Tim Howard aux Etats-Unis. Enfin, en Afrique (continent au football talentueux qui mériterait d'être davantage mis en valeur), il y a le Ghanéen de Chelsea Michael Essien, l'Ivoirien Cyrille Domoraud, le Togolais Emmanuel Adebayor, la star Nwankwo Kanu au Nigéria, un autre nigérian Taribo West, plusieurs internationaux d'Afrique du Sud, ou encore le Congolais Oscar Ewolo (capitaine de son équipe nationale et qui joue dans la L1 française, à Brest, auparavant à Lorient).
En en France alors ?! Ben, pour commencer, nous aussi on a nos Brésiliens évoluant dans des clubs français : Claudio Caçapa, quintuple champion de France avec l'Olympique lyonnais, Demetrius Ferreira ou Brandao à Marseille, Marcos Ceara au PSG. Oui, d'accord, mais des purs français ?! Eh bien, à défaut d'en avoir (à ma connaissance) dans l'équipe nationale, il y a bien Jean-Marc Chanelet, ex-défenseur à Lyon et champion de France en 2002 et 2003.
1 commentaire:
Merci de partager ce magnifique jeu
amour KaKa
Désolé ou le transfert sur le club!
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