mardi 12 mai 2009

De Gaulle à Lima...

Coucou à tous ! Cette semaine j'ai eu envie de vous partager une anecdote historique qui m'a fait réfléchir.

En 1964, le Président français Charles de Gaulle s'est rendu en visite d'Etat au Pérou. Le centre-ville de Lima, habité par l'élite de la nation, était magnifique, mais en bordure de la ville, sur les pentes des montagnes qui entourent la capitale du Pérou, il y avait les quartiers pauvres. Comme la ville est entièrement entourée de montagnes, et que les quartiers populaires étaient construits sur ces montagnes, on pouvait apercevoir de partout dans la ville les bidonvilles dans lesquels vivaient côte à côte des réfugiés politiques, des familles très pauvres et des criminels endurcis qui profitaient du désarroi des populations, tout ça dans une pauvreté et une misère absolument inimaginables.

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Quelques jours avant la visite du chef d'Etat français, la laideur de ces baraques disparut soudainement au cours d'une nuit, et à la place, ces mêmes bâtiments brillaient sous la lumière du Soleil, resplendissant de blancheur et de propreté. Un groupe de peintres avait fait des merveilles au cours d'une seule nuit : tous les bâtiments des quartiers pauvres avaient été repeints en blanc éclatant.

De Gaulle est effectivement venu, et pendant sa visite il a loué la beauté de la ville de Lima. Il était loin de se douter de la misère des habitants des quartiers aux alentours de la ville...

Les peintres n'avaient peint en blanc que les murs qui étaient visibles depuis la ville, pour que la pauvreté et la laideur de ces quartiers ne soient plus visibles. Mais, à l'intérieur de ces quartiers, rien n'avait changé...

J'ai lu cette anecdote dans un livre. Et ça m'a fait penser à tous les efforts que les hommes font pour paraître. Paraître beaux, paraître bien.

C'est ce que proposent aussi toutes les formes de religions. La religion blanchit la surface. Le principe de la religion, c'est de faire des choses par nous-mêmes, pour paraître bons. Grâce à la religion, tant de gens se donnent l'air respectable. Mais au fond d'eux-mêmes, même s'ils n'en laissent rien voir, leur coeur est plein de mal, d'orgueil, et d'hypocrisie. La religion est un masque qu'on se met pour avoir l'air bien devant les gens... et quelque part devant Dieu aussi, même si évidemment lui voit derrière le masque.

Mais l'Evangile n'est pas religieux, Jésus n'est pas une religion. Jésus est une personne, il est vivant. La religion peut laver l'extérieur de ton être, mais l'intérieur, il n'y a que Jésus qui peut le purifier. Parce que Jésus n'est pas venu pour enseigner une haute voie morale : il est venu pour mourir sur la croix, et prendre sur lui la punition que tu méritais. Il a pris sur lui tout le mal que tu as fait, pour que par lui tu puisses recevoir le pardon.

Quelle différence ?! Ben, dans toutes les religions humaines, y compris celles qui portent faussement le nom de chrétienne, l'homme doit faire des choses pour mériter l'amour de Dieu, ou le nirvana, ou n'importe quoi du style. Mais l'Evangile fait exactement le contraire : par Jésus, Dieu t'accepte comme tu es, mauvais, égoïste, hypocrite, etc, à condition que tu aies le courage de reconnaître que tu es tout cela, que tu es perdu, et que tu ne peux pas t'en sortir par toi-même. Si tu crois que Jésus est mort sur la croix précisément pour tout ce dont tu as honte, alors la puissance de l'Evangile efface tout ce qui salit ton coeur, et te donne une vie nouvelle. La bonne nouvelle de l'Evangile, c'est exactement ça : pas besoin de masque ou de religiosité, Dieu t'aime tel que tu es, et c'est pour le mal que tu as fait que Jésus est mort sur la croix.

La religion blanchit la surface, mais seul l'Evangile transforme les coeurs.

1 commentaire:

Anne-Sophie a dit…

Cela me fait penser à ce que Jésus a dit à des religieux de son temps :
"Malheur à vous, spécialistes de la Loi et pharisiens hypocrites ! Vous êtes comme ces tombeaux crépis de blanc, qui sont beaux au–dehors. Mais à l’intérieur, il n’y a qu’ossements de cadavres et pourriture." (Matthieu 23 v 27)
C'est un passage dur, mais qui montre effectivement qu'il est si facile de changer l'extérieur, l'apparence, le paraître, sans pour autant vouloir accomplir un vrai travail de fond et un véritable changement intérieur.