dimanche 24 avril 2011

Jesus Freaks : Interview de Soko et Thomas

Salut tout le monde !

Les Jesus Freaks sont un mouvement international qui a à cœur de développer une présence chrétienne dans le monde alternatif. Inspiré des Jesus people, un mouvement de redécouverte de la foi chrétienne parmi les hippies dans les États-Unis des années 70, le mouvement actuel est né en Allemagne en 1991 et s'est étendu aux États-Unis et dans d'autres pays européens... dont, récemment, la France. Il s'agit de chrétiens qui refusent de se laisser couler dans le moule des églises institutionnelles et veulent vivre leur foi d'une manière radicale, informelle et créative, tout en étant culturellement proche des différentes cultures alternatives, punks, hippies, skins, etc, et en général des paumés et des laissés pour compte de la société.

Je connaissais le mouvement depuis plusieurs années par Internet, et quand il y a près de 2 ans une famille est venue s'installer près de Dijon où je faisais mes études à ce moment-là, j'ai rapidement pris contact avec eux et je me suis intéressé à ce qu'ils font. Début juin dernier j'ai participé à un week-end de rencontre qu'ils ont organisé (cf photo), et ça m'a permis de mieux les connaître. J'y ai découvert une grande diversité, beaucoup de choses que j'ai beaucoup aimées, certaines aussi avec lesquelles je suis moins d'accord (et là, j'ai pu librement en parler avec eux, dans l'ouverture et le respect), mais surtout ce qui m'a le plus marqué, c'est la fraternité naturelle et chaleureuse dans leurs relations et leur façon profondément authentique et sincère de vivre leur foi. Une fraternité et une authenticité que j'ai encore rarement trouvée ailleurs dans la société... y compris, malheureusement, rarement dans l'Église. Pourtant c'est la base même du message de Christ... peut-être est-ce effectivement nécessaire de sortir des structures organisées pour la retrouver ? peut-être la société moderne organisée avec ses carrières et ses institutions a-t-elle effectivement tué les relations humaines authentiques ? ou peut-être plutôt ces originaux pourront-ils renouveler les églises conventionnelles, et par extension la société ? Quoi qu'il en soit, qu'on soit d'accord avec tout ce qu'ils font ou non, l'Église a énormément à apprendre d'eux. C'est pourquoi j'ai eu envie d'interviewer deux d'entre eux pour mon blog.

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Alexandre Sokolovitch dit Soko (à droite) et Thomas (à gauche) sont deux des pionniers du mouvement Jesus Freaks en France. Je connais Soko depuis son arrivée dans la région de Dijon et je le rencontrais régulièrement pour discuter quand il était de passage sur la ville. J'ai fait la connaissance de Thomas et de sa fiancée Laurène lors du week-end de rencontre chez la famille Soko, à la ferme de la Chaux. Je les remercie tous les deux d'avoir accepté de répondre aux questions que je leur ai envoyées par mail.

Salut Soko ! Salut Thomas !
Vous faites partie du mouvement Jesus Freaks en France, un collectif de chrétiens qui veulent vivre leur foi dans le monde alternatif.
Pour commencer, pourriez-vous raconter brièvement vos vies avant d'être chrétiens, et comment vous vous êtes convertis ?
Soko : Je n'ai jamais eu besoin de croire en Dieu de toute mon enfance ou mon adolescence, par contre j'ai toujours cru dans l'homme et dans des valeurs humanistes. Je suis issu d'un milieu rock alternatif/black metal.
C'est vers l'âge de vingt ans que j'ai rencontré ce Dieu incarné en Jésus à travers la lecture des Évangiles. Ça a renouvelé ma confiance dans l'humanité et mon espérance en un autre monde ici et maintenant. Ça m'a apporté des nouvelles valeurs (la confiance, la simplicité volontaire, la reconnaissance de notre vulnérabilité pour s'appuyer sur Dieu, l'omniprésence de Dieu...)
Thomas : Pour ma part j'ai été élevé dans une famille chrétienne, et je me suis toujours dit chrétien. Sauf que jusqu'à ma "conversion", je n'avais pas vraiment la foi. Dieu pour moi c'était une réalité, certes, mais il n'avait aucune place dans ma vie... Un peu comme "la terre est ronde", ok, t'y crois, mais ça ne change rien dans ton quotidien.
Et puis vers 13 ans je me suis engagé dans une association : "Les Identitaires". Pour aller vite, c'est classé à l'extrême droite au niveau politique. J'ai été militant pendant environ 6 ans. Mais petit à petit je me suis rendu compte que c'était en paradoxe avec le fait de se dire chrétien. Je me suis retrouvé avec un choix à faire en quelque sorte, alors on peut dire que j'ai examiné les vraies valeurs de la vie, la moëlle de la vie comme dirait Thoreau, et je me suis lancé, je me suis converti quoi.

Un freak qui débarque dans une église ça doit faire un sacré choc culturel ! Comment ça s'est passé pour toi Soko ?
Soko : Je pense que le choc est le même que pour toute personne qui n'a pas grandi dans ce milieu particulier. Beaucoup d'églises évanliques se sont développées en rupture avec la société ce qui a souvent créé une "microculture" avec son vocabulaire propre, ses rites d'initiés, ses valeurs conservatrices, sa structure pyramidale voire patriarcale... Au début, j'ai fait tous mes efforts pour rentrer dans le moule (il faut dire que la découverte de la foi était tellement euphorique que je m'en foutais) mais, au fur et à mesure, mon investissement faisait souvent grincer des dents les chrétiens conventionnels.

Thomas, toi tu as grandi dans une église évangélique, comment est-ce que ta différence du "chrétien classique" et ton engagement chez les Jesus Freaks est perçu autour de toi ?
Thomas : Pas très bien. Je pense que le milieu Jesus Freaks est perçu par les évangéliques comme provocant et trop libéral. Forcément ça ne plaît pas.

Comment avez-vous entendu parler du mouvement international des Jesus Freaks ?
Soko : En me baladant sur internet puis en allant à des rencontres en Allemagne.
Thomas : Moi c'est en entrant en contact avec le mouvement Jesus Freaks de France, je me suis renseigné sur les origines de ce mouvement et je suis tombé sur les Jesus Freaks International et leur fameux festival chrétien : le Freakstock. Je conseille c'est vraiment énorme !

Qu'est-ce qui vous plaît dans la vie de freak ?
Soko : Freaks veut dire passionnés, extravagants, alternatifs... Bref, ce qui me plaît c'est la créativité et l'énergie qu'il y a dans les personnes issues des milieux alternatifs. "Vis tes rêves au lieux de rêver ta vie" en est un bon résumé.
Thomas : Difficile de répondre à cette question, si j'ai choisi cette vie c'est que tout me plaît (ou presque). Mais si je devais vraiment faire ressortir quelque chose c'est la simplicité volontaire. En résumé, c'est le fait de diminuer ses besoins, pour pouvoir diminuer son temps de travail, et avoir plus de temps pour développer des activités non lucratives et durables (comme par exemple l'amitié).

Qu'est-ce que Jésus peut apporter de plus à un freak ?
Thomas : Jésus, en le laissant agir en nous, nous permet d'avancer dans des choses qui sont impossible à la nature humaine, comme l'amour de son prochain par exemple.

Quelle est la vision des Jesus Freaks ?
Soko : Une Tribu Chrétienne Hétéroclite Altermondialiste Autogérée de Prière (TCHAAP).
Donc, une Tribu, un collectif, gang,bande d'amis... bref nous sommes un groupe où les relations, humaines et avec Dieu, passent avant tout. Jean 17 v21
Chrétiens, c'est autour du Christ que nous nous unissons parce que Sa puissance est à la mesure des problèmes de notre temps et que Sa force triomphe dans notre faiblesse. La confiance en Jésus, guidée par le Saint Esprit, nous délivre de toute forme d'aliénation sociale et religieuse.
Hétéroclites : Nous voulons rejeter tout esprit sectaire et nous relier à l'ensemble des spiritualités chrétiennes, en reconnaissant comme frères et soeurs tout catholique, protestant, évangélique, orthodoxe, en recherche de vérité... qui aime Jésus et Son évangile. Marc 4 v40
Altermondialistes : Face au matérialisme, au capitalisme et au monde égoïste de la finance, nous pensons que d'autres mondes sont possibles, notamment le monde du coeur. Nous sommes solidaires avec les exploité(e)s et les différentes luttes pour plus de justice, une répartition équitable des richesses et la non exploitation de l'homme par l'homme... Matthieu 5 v6
Autogérée : Un seul Maître et Berger, Dieu. Nous essayons de fonctionner de manière horizontale en nous appuyant sur la responsabilité de chacun(e), et la soumission mutuelle. Que celui qui veut être le plus grand soit le serviteur de tous. Luc 22 v25
Prière : De manière créative ou traditionnelle, bruyante ou silencieuse, des temps collectifs sont réservés à une écoute et à une relation au divin. La prière est le coeur et le moteur de nos actions. Mathieu 18 v19
Thomas : Il y a pas mal de textes sur notre site qui clarifie bien notre vision, mais pour résumer je dirais qu'on cherche à construire un réseau d'amis, qui cherchent à vivre leur foi de manière libre et créative, en dehors de la vision conventionnelle de l'Église, mais toujours avec Jésus au centre.

Combien de personnes y a-t-il environ dans votre réseau de Jesus Freaks en France ?
Soko : Une trentaine référencée mais des centaines de contacts occasionnels. En France, c'est vraiment un réseau, pas un mouvement structuré.
Thomas : Une trentaine mais on grandit chaque année. D'ailleurs on organise un week-end de rencontre le 29-30 avril cette année, vous pouvez retrouver l'affiche sur la page d'accueil de notre site.

En général, font-ils partie d'une église "conventionnelle" ?
Soko : Pour certains oui, cathos, réformés, évangéliques, etc. D'autres non, soit il n'y ont jamais mis les pieds, soit ils n'étaient pas adaptés à ces structures.

Quand j'ai participé une fois début juin dernier à une rencontre de votre réseau chez toi Soko, j'ai été frappé par la diversité des gens qui s'y retrouvaient : des babacools, des métalleux, des punks, des dreadeux, des skinheads, des goths, des teuffeurs, et même tout simplement des chrétiens qui ne sont pas spécialement freaks mais ne se sentent juste pas à l'aise dans les églises telles qu'elles sont habituellement. Comment vivez-vous une telle diversité ?
Soko : Le seul point commun, c'est notre foi, c'est ce qui nous relie quelle que soit notre culture, notre style, nos idées (bien qu'il y ait une majorité de gauchistes en tous genres).
Thomas : On pense justement que cette diversité est une force. Surtout la diversité sur le plan de la foi. Ça nous rappelle en permanence qu'on ne détient pas la Vérité, et puis c'est dans la confrontation à l'autre (confrontation dans le sens des idées, pas confrontation physique) qu'on s'affermit ou qu'on se remet en question.

En plus de la Bible, il y a un autre livre qui a beaucoup marqué votre réseau de Jesus Freaks : Vivre comme un simple radical, de Shane Claiborne. Qu'est-ce que ce livre vous a apporté personnellement ?
Soko : En fait c'est une des premières personnes qui a interpelé le milieu évangélique américain d'aujourd'hui face à ses choix éthiques et son positionnement face à la société. C'est le renouveau du christianisme social. Du coup, ce livre apporte de la crédibilité à notre démarche dans les milieux évangéliques français.
Thomas : Moi ça m'a donné envie d'aller encore plus loin dans ma radicalité pour vivre l'Évangile. Au quotidien quoi. Ce qui m'a le plus marqué dans le livre par rapport à ça c'est quand Shane et sa bande se font arrêter pour avoir organisé un repas partagé avec des SDF dans un parc de leur ville.

Qu'est-ce que vous faites pour partager votre foi dans le monde alternatif ?
Soko : On essaye de vivre notre foi concrètement dans nos choix de tous les jours ainsi que dans nos choix de vie. Pas de prosélytisme, juste un autre style de vie qu'on veut plus simple, plus attentif à l'autre. Bref, se demander régulièrement : "Que ferait Jésus à ma place ?"
Thomas : On ne fait rien dans le seul but de "partager notre foi". On vit tout simplement ce qu'on a envie de vivre, en allant à la rencontre de l'autre (à travers les festivals, en visitant des éco-hameaux, etc...) et notre foi on la partage naturellement...

Pourriez-vous me raconter chacun un exemple concret de comment ce témoignage porte des fruits ?
Soko : Le réseau TCHAAP avec toutes ses nouvelles amitiés qui met en lien des personnes qui n'étaient pas forcément dans un cheminement de foi.
Thomas : Cet été il y a une fille (Marie) qui a été particulièrement touchée par l'accueil qu'on lui a fait sur les festivals, et l'attention qu'on lui a portée. Après ça serait plus à elle de dire qu'est ce qui l'a touchée mais je pense que c'est à peu près ça.

Chaque été, vous faites les tours de plusieurs festivals en France en caravane, pour participer d'une façon créative selon les dons de chacun et proposer un espace de rencontre et de discussion. Comment ça se passe ?
Soko : Nous aimons les festivals et voulons faire la fête de manière participative en prenant soin de nos amis. Nous restons sobres pour proposer un espace de rencontre conviviale autour d'un café ou d'un repas, du bénévolat, de l'écoute, de la musique... Ma femme, Marie, s'occupe des enfants quand leurs parents sont défoncés. Chacun participe selon ses dons, toutes les idées sont les bienvenues.
J'aurais d'ailleurs bien aimé participer moi aussi l'été dernier, mais ce n'était pas possible à cause de mon stage. Et cet été comme j'ai passé une année à l'étranger je préfère passer les vacances avec mes parents et pas trop bouger. Ce sera peut-être pour une autre année ?

Soko, avec ta femme Marie et tes 2 enfants (et un 3° en route d'ailleurs, félicitations ;-) ), vous vivez depuis quelque temps à Goshen, une ferme collective d'accueil et d'agriculture solidaire près de Dijon. Quelle est la vision de cette ferme ?
Soko : Face à l'individualisme et à la dictature de l'argent, nous agissons ensemble pour un monde solidaire, équitable et écologique. Nous choisissons comme projet créatif, un éco-hameau chrétien, participatif et festif, où habite un collectif de familles et d'amis dans une démarche de simplicité volontaire et d'autonomie qui pratique l'hospitalité, une agriculture naturelle et une économie alternative.

Tu es aussi engagé dans diverses organisations écologistes et altermondialistes, qui militent pour une société plus juste, qui ne serait plus dirigée par l'argent. Tout comme beaucoup d'autres Jesus Freaks d'ailleurs. Pourquoi penses-tu que c'est important pour un chrétien de s'impliquer dans des combats de société ?
Soko : Je crois que la lutte contre l'avidité, le matérialisme, l'égoïsme, le "toujours plus" est le sujet le plus récurrent dans les enseignements du Christ alors que, à contrario, ces valeurs consuméristes sont celles qui sont valorisées dans notre société. J'encourage chaque chrétien à ne pas se réfugier derrière des luttes moralistes inutiles mais bien dans des luttes politiques et personnelles pour encourager la solidarité, le partage des richesses, le respect de l'homme et de la création, à investir du temps dans nos relations (famille, ami, voisin..) plutôt que dans le "gagner plus" ou une carrière professionnelle.

Notamment, je me rappelle qu'il y a quelque temps, tu as participé à la lutte contre la Loi Loppsi II. Peux-tu expliquer pourquoi tu es opposé à cette loi ?
Soko : Encore une nouvelle loi en France qui lutte contre ce qui est différent et qui opprime une fois de plus les couches sociales les plus pauvres. La société aime ce qui est uniforme, nous on aime la diversité ;-) .

J'ai vu il y a quelque temps sur ton Facebook que tu te présentais aux élections générales dans ton canton, sur la liste d'Europe Écologie. J'avoue que ça m'a étonné de toi. Qu'est-ce qui t'a donné envie de le faire ?
Soko : Le manque d'éthique et la corruption dans les partis traditionnels. J'ai choisi donc le parti qui porte le mieux mes idées (l'écologie politique) et les personnes politiques en qui j'ai le plus confiance (Eva Joly, Philippe Mérieux, José Bové). Après, les élections ne changent pas tout, ils faut lutter à tous les niveaux.

Qu'est-ce que tu reproches aux églises classiques ?
Soko : Qu'elles sont classiques, donc leur manque de créativité.

Thomas, tu as terminé tes études l'été dernier et tu travailles comme infographiste freelance. D'ailleurs, c'est toi qui as créé le site web des Jesus Freaks français. Comment comptes-tu servir Dieu par ce boulot ?
Thomas : Houla vaste question... Déjà je ne pense pas que ça soit ma vocation de faire des sites. Dans le sens où j'aime bien mais ce n'est pas ce qui va guider ma vie non plus, donc à partir de là c'est difficile de projeter un service de Dieu dans ce cadre. Tout simplement je fais des sites pour les associations que j'ai à cœur et qui en ont besoin.

Après tes études, tu as choisi de vivre pendant un temps dans un camping-car pour pouvoir faire le tour de différentes communautés chrétiennes que tu soutiens. Pourquoi ce choix de la vie nomade ?
Thomas : Pour être plus libre, plus dans le mouvement, tant que je le peux. Ça permet de se forger, d'acquérir de l'expérience sur différents lieux de vie communautaire ou collective, etc...

Pour ta part, tu milites surtout contre les dérives sécuritaires de plus en plus fréquentes dans notre société. Pourquoi est-ce important pour toi en tant que chrétien ?
Thomas : Je pense juste que trop de chrétien ne se bougent pas, à cause du verset de Paul "Soumettez-vous aux autorités", alors que Paul a écrit ce verset pour appeler les chrétiens à aimer les êtres humains du gouvernement qui les persécutaient.
Mais après vers quoi les chrétiens doivent militer, ou même est ce qu'ils doivent militer, ce n'est pas à moi de le dire. C'est à chacun de faire son chemin.

Toi, quelles critiques fais-tu aux églises telles qu'elles sont généralement ?
Thomas : Je pense qu'elles sont trop figées dans des traditions et des modes de fonctionnement qui ne laisse pas assez la place à l'autre, à celui qui est "différent".
Après chaque église a ses défauts et ses qualités, mais il y a des choses récurrentes qui ne sont pas bibliques. Par exemple les membres d'églises qui accordent une autorité suprême au pasteur, en lui demandant son avis même pour changer de maison, ça craint.

Tu te maries cet été avec Laurène. Quels sont vos projets pour les prochaines années ?
Thomas : À chaque jour suffit sa peine.
(J'ajoute que depuis quelque temps à force de parler de ce sujet sur Facebook et de prier l'un pour l'autre Thomas est devenu un peu mon conseiller sentimental ^^.)




Dernière question, pour tous les deux : en conclusion, quel message voudriez faire passer à ceux qui liront cette interview ?
Soko : Vis tes rêves avec confiance, la vie est courte !!
Thomas : N'oubliez pas que la Vérité est un chemin.

Merci beaucoup pour vos réponses les mecs ! On aura sûrement l'occasion de se revoir à mon retour en France, en tout cas je compte repasser à Goshen de temps à autres. Et je viendrai bien évidemment à ton mariage Thomas !!! :-)

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